Pourquoi… les relations humaines ? [Chapitre 4]

Y’a des moments dans la vie où l’on se pose tellement de questions que l’on en vient à ce demander si l’on ne devient pas un peu égocentrique. Que dois-je faire ? Que vais-je devenir ? Pourquoi ai-je fait tel choix ?

Cependant, si ces questions et ces choix sont propres à chacun, force est de constater que les relations que nous entreprenons avec le reste de l’Humanité n’y sont pas pour rien. A chaque moment de notre vie, il est question des autres, et je m’acharne à dire que l’on est jamais seul.

Je n’ai qu’effleuré les relations humaines, avec à peine un quart de siècle au compteur. Et pourtant, à force de cogiter sur ma petite personne, j’ai été obligée de réfléchir aux autres. Nous faisons nos choix à cause de notre entourage, au sens large du terme, mais aussi pour notre entourage. Tous ceux qui nous entourent sont parfois la cause, parfois l’effet et bien souvent les deux.

J’ai déjà abordé ici un des choix primordiaux de ma vie, développant pourquoi j’ai voulu un enfant. Mais j’ai pris énormément de décisions en un très court laps de temps, car vingt-trois ans, c’est finalement très peu. J’ai choisi mes études, ma carrière professionnelle même si elle n’en est qu’à ses prémisses, les gens que je fréquente, les passions que je pratique, etc. Et à chaque fois, à l’origine, il y a eu quelqu’un, et à chaque fois, en conséquence, il y aura quelqu’un.

Je me plais à réfléchir souvent à qui a pu m’influencer dans mes différents choix : pour ma carrière, il y aura sans doute mes parents : comme je le dis souvent, ils m’ont appris la gagne, la persévérance, l’envie d’avancer et de monter toujours plus haut, de croire en soi et en ses projets. Pour toutes les passions que je pratique, il y aura mes amis, que j’ai pu côtoyer dans le monde réel ou sur la toile…

Dans mes choix, j’ai embarqué avec moi de nombreuses personnes, consciemment ou non. J’en viens à la conclusion qu’il est important de se souvenir de toutes les décisions que nous avons prises, et de ce qu’elles ont causé. Mais je pense aussi qu’il faut chaque jour remercier ceux qui ont fait de nous ce que nous sommes, même inconsciemment. Par exemple, je remercie aujourd’hui le prof de biologie misogyne, acariâtre et condescendant qui m’a donné des cours pendant toute mon année de seconde, qui m’a mis mon premier zéro pointé de toute ma scolarité, car j’avais osé lui interdire de m’appeler « chérie » : grâce à toi, misérable looser insignifiant, j’ai appris qu’en y perdant mathématiquement, on peut gagner mille fois plus humainement.